Chantal Julien est directrice de l’arbitrage de haut niveau au sein de la FFBB. Nous l’avons rencontré lors de la Leaders Cup qui s’est tenu à DisneyLand Paris ce week-end.
Pouvez-vous nous présenter la Leaders Cup et quel rôle vous tenez pendant cette compétition ?
La Leaders Cup est un événement bien particulier de la saison qui regroupe les 8 premières équipes du championnat. Il se déroule sous forme de tournoi avec quarts de finale, demi-finales et finale. Nous sélectionnons 12 arbitres qui officient sur les quarts de finale puis une sélection se fait en fonction de la prestation des arbitres sur les matchs.
Je suis là pour observer et identifier les prestations des arbitres, pour les faire travailler avec les retours sur les matchs et pour les faire progresser sur les différents points que l’on verra sur le terrain.
On se sert aussi de la Leaders Cup pour travailler avec eux sur différents points techniques pour les faire progresser pour la suite de la saison (jusqu’en Juin).
La Leaders Cup, c’est une sélection des meilleurs sur le tournoi, il n’y a pas d’apriori possible, ce sont les meilleurs d’aujourd’hui qui arbitrerons demain et les meilleurs de demain qui arbitrerons dimanche. Dans le groupe, il y a différents profils d’arbitres : des arbitres expérimentés et beaucoup de jeunes qui découvrent la Leaders Cup.
La Leaders Cup, c’est un contexte particulier : il y a la pression d’un lieu spécifique et beaucoup de spectateurs.
Qu’est-ce que peut représenter la Leaders Cup dans la saison d’un arbitre ?
C’est la possibilité d’être sélectionné sur un événement assez parlant et grandiose où les meilleures équipes et les 12 meilleurs arbitres au classement d’aujourd’hui sont présents.
Donc forcément, c’est un objectif de début de saison pour les arbitres : faire une bonne première partie de saison pour essayer d’être sélectionné pour cet événement.
Comment évaluez-vous le niveau des arbitres français aujourd’hui ?
Au niveau de la Fédération Française, avec la commission des arbitres de haut niveau, nous avons mis en place un programme pour les jeunes arbitres (notamment les moins 30 ans), qui sont potentiels pour la FIBA. L’âge limite pour passer FIBA est de 35 ans. Tous les arbitres de moins de 30 ans sont d’office dans un programme de travail et de formation (On the road to FIBA, On the road to Jeep Elite…) pour leur donner une motivation, les faire travailler régulièrement et leur donner une chance de faire partie éventuellement des arbitres internationaux dans les années futures. Dès qu’un arbitre de moins de 30 ans arrive en Haut-Niveau (NM1, proB et Jeep Elite chez les hommes, LFB et LF2 chez les femmes) il peut intégrer ce programme de formation pour le Haut Niveau. Pour ces arbitres, l’objectif peut être de devenir international, mais aussi d’aller en Jeep Elite, ce qui est déjà un très bel objectif. Dans ce programme, il y a une vingtaine d’arbitres. Une fois que l’arbitre est international (comme Maxime Boubert l’an dernier), il sort du programme.
Propos recueillis par Manon Albinet – La Poste