Depuis quand travaillez-vous à La Poste et sur quelle fonction ?
Je travaille à La Poste depuis 2001 et je suis actuellement en fonction de secteur qualité. En ce moment, je continue de travailler sur le terrain.
Pouvez-vous présenter votre parcours d’arbitre ?
Au départ, j’étais joueuse : j’ai joué de mes 5 à mes 21 ans. Comme je suis quelqu’un de téméraire, dynamique et que je n’aime pas l’injustice, mon coach de l’époque voyait en moi des prédispositions pour devenir arbitre. A 17 ans, je me suis lancée dans l’arbitrage pour participer à son amélioration. J’ai commencé par arbitrer des minimes, puis de cadets et des juniors et enfin des seniors. A 21 ans, j’ai préparé une première fois l’examen d’arbitre de Ligue (en Centre-Est), que je n’ai pas réussi. Mais j’ai continué d’arbitrer et quand je suis arrivée en D1 Senior, on m’a fait postuler à nouveau pour devenir arbitre de Ligue et j’ai décroché mon examen. J’ai ensuite été arbitre féminine, j’étais d’ailleurs pendant 6 ou 7 ans la seule fille au sein de la Ligue et mes saisons se sont très bien passées, j’étais bien entourée. J’ai perdu mon titre de Ligue en 2015.
Aujourd’hui, je suis redevenue arbitre District première division. Jusqu’à l’année dernière, j’étais aussi arbitre Futsal Ligue, mais je ne souhaitais plus continuer. Et depuis cette année, avec le parcours féminin en évolution, j’arbitre également en régionale 2 féminine.
Selon vous, quelles sont les valeurs communes que vous rencontrez dans votre fonction postale et dans votre fonction arbitrale ?
Oui, il y a la discipline et le respect des règles, la motivation, l’esprit d’équipe. Au travail ou sur le terrain, il y a des règles qu’il faut respecter pour que tout se passe bien. Au sein d’une équipe à La Poste, nous avons des missions à réaliser ensemble. Sur un terrain, pour que tout se passe bien, vous avez deux équipes à gérer. La pugnacité et le sérieux sont aussi des valeurs communes entres mes deux fonctions. Enfin, le dialogue et la communication sont très importants dans les deux cas !
Dans le contexte actuel, votre expérience d’arbitre vous aide-t-elle dans votre quotidien de postier ?
Déjà, l’aspect physique a son importance. Mon travail à La Poste est tout de même sportif et mon entraînement physique en tant qu’arbitre m’aide. Ensuite, quand on est arbitre, je pense qu’il faut être courageux et cela m’aide dans mon quotidien de postière dans le contexte actuel.
La gestion du stress, sur un terrain ou au travail, c’est la même chose. Il faut avoir confiance en soi et le montrer aux joueurs pour qu’ils aient confiance en vous. A La Poste, je gère une équipe de cinq personnes et je pense que la confiance est tout autant importante. Enfin, il y a le côté humain et la psychologie, que ce soit dans l’arbitrage où dans le travail. Il y a aussi un côté relationnel à La Poste, que ce soit avec les agents ou bien avec les clients.
En tant qu’arbitre, dans un contexte où le respect des règles est particulièrement important, auriez-vous un message à faire passer ?
Je dirais qu’il faut avoir confiance en l’avenir et toujours avancer, malgré le contexte actuel !
La mission de service public est un dénominateur commun entre votre activité professionnelle de postier et votre fonction arbitrale, est-ce important pour vous et pourquoi ?
Dans le contexte actuel, la mission de service public me paraît encore plus importante. Le facteur fait le lien avec beaucoup de gens, pour lequel la visite du facteur a un côté relationnel et sécurisant. Le facteur est là pour rendre des services, pour faciliter la tâche aux gens. Quand on apporte un colis, les clients nous accueillent à cœur ouvert. Parfois, sur les grillages, on voit des petits mots d’enfants ou de parents, qui nous remercient de continuer à livrer le courrier et les colis.