La DTNA a lancé il y a quelques mois une nouvelle campagne sous l’appellation « Je veux arbitrer ». Malgré les soucis causés par la pandémie, cette opération est positive et surfe sur l’excellente image de l’arbitrage français.
L’arbitre hexagonal jouit d’une très bonne réputation. Les cinq arbitres tricolores à la dernière Coupe du monde au Japon (Jérôme Garcès, Pascal Gaüzère, Romain Poite, Mathieu Raynal et Alexandre Ruiz) ont constitué un record pour une nation, le tout auréolé de la grande première d’un arbitre français dirigeant la finale du Mondial (Jérôme Garcès, assisté de Romain Poite). Autre vecteur de vocations, à travers le diffuseur du rugby pro, les échanges des référés avec les joueurs sont mis en avant tels de véritables acteurs. Loin des attroupements footballistiques, le rugby et son arbitrage profitent d’un vrai respect, même lors des scènes de jeu à forte tension.
Pourtant, les retombées sur les vocations ne sont pas encore tout à fait à la hauteur, comme l’explique Christian Zidel, ancien arbitre et ex-patron des arbitres en Midi-Pyrénées durant quinze ans. « On recrute environ 500 arbitres par saison, ce qui permet d’avoir un chiffre annuel à peu près constant de 2800 arbitres. Nous avons pour objectif d’atteindre les 3000 éléments. Ce chiffre de 500 arbitres comble tout juste le nombre de départs en retraite ou d’arrêts de carrière. »
Dans les pas d’un trio Franck Maciello (directeur de la DTNA), Christian Zidel (chargé du recrutement) et Éric Briquet-Campin (responsable de la communication), une campagne de recrutement a été lancée derrière la bannière numérique d’un hashtag et d’une adresse mail : #jeveuxarbitrer et jeveuxarbitrer@ffr.fr. « Cette phrase et cette adresse mail doivent devenir références, presque un réflexe pour quelqu’un qui veut devenir arbitre de rugby », explique Christian Zidel.
Ainsi, les chiffres ont rapidement donné le sourire. « Nous avons eu 330 inscrits sur 400 candidats intéressés. Sur ces 330, 220 ont déjà commencé la formation, dont 138 sont déjà affiliés. Compte tenu du confinement, c’est un bon chiffre. Cela représente 50 % en plus des arbitres recrutés par les Ligues régionales habituellement. » Se pose alors la question de savoir qui sont ces nouveaux candidats. 40 % sont des mineurs, ce qui est positif et rafraîchissant, même s’ils ne peuvent arbitrer que des mineurs avec, en plus, des contraintes logistiques. On retrouve aussi quelques joueurs en activité, comme Gwenaël Duplenne, trois-quarts aile à Vannes en Pro D2, qui n’a pas hésité à se lancer dans la démarche.