La série hebdomadaire de la FFHandball est allée cette semaine à la rencontre d’Olivier Buy, membre du Conseil d’administration de la FFHandball et président de la commission d’arbitrage, qui participe actuellement au Mondial IHF féminin. Il raconte sa première expérience internationale et ses différentes fonctions.
Comment s’est opérée ta participation au Mondial ?
C’est en effet ma première compétition en tant que délégué de l’IHF. Je le dois, en partie, à mon passé d’arbitre international qui m’offre d’accéder directement à l’élite. C’était une volonté conjuguée avec la fédération que je fasse partie de la commission IHF des délégués internationaux. Nous sommes arrivés dès le 29 novembre et pendant trois jours, nous avons suivi une formation avec les arbitres afin d’adopter une ligne de conduite commune. C’est très strict : on nous a demandés d’être le moins tolérant possible. En plus, il y a eu des examens, en anglais, au niveau du code d’arbitrage.
Lors du Mondial 2017 masculin en France, j’étais chargé de la sécurité de l’équipe de France en lien avec la préfecture. Avec Gilles Bord, nous avons également sifflé sur 13 championnats du monde, seniors, jeunes féminins et masculins. En Espagne, il s’agit de ma première expérience en tant que délégué. C’est aussi très agréable de participer ainsi à un Mondial.
Quelles sont tes missions ?
J’ai officié sur les sites de Lliria, pour le tour préliminaire, et de Torrevieja pour la coupe du président et le tour principal. Chaque jour, à 11h, je connais précisément les fonctions que je vais occuper. On enchaîne les trois matches du jour donc c’est assez dense.
Quatre fonctions sont possibles :
- Officiel : direction de la table,
- Time keeper : la gestion du temps et de l’un des deux bancs,
- Secrétaire : responsable administratif au niveau du score (buts et 7m) et de l’un des deux bancs,
- Referee observateur : audit des arbitres.
Nous sommes aidés par l’informatique : chaque match est enregistré et nous pouvons ainsi procéder au séquençage des actions pour évaluer la prestation des arbitres. Ensuite on établit un rapport qui est remis aux responsables de l’arbitrage de l’IHF. Chaque binôme est jugé sur chacun des matches avec l’attribution d’une note qui lui garantit, ou pas, de continuer la compétition.
Quels sont les principaux dossiers mis en œuvre actuellement par la commission d’arbitrage de la FFHandball dont tu es le président ?
À l’heure actuelle, nous menons un travail pour instituer des arbitres professionnels pour la saison prochaine. Dans un premier temps, on se dirigerait vers 2 à 3 binômes avec un statut de CDD renouvelable.
Nous souhaitons aussi mettre en place une assistante vidéo qui pourrait intervenir pour la validation d’un but ou revoir une faute sanctionnée d’un carton rouge. Dès le mois de février, les premiers tests seront menés en Liqui Moly Starligue avant, le cas échéant, d’étendre cette assistance vidéo sur les autres divisions. L’objectif est d’apporter une expertise supplémentaire et satisfaisante pour tous. Dans un premier temps, l’expert vidéo se trouvera en tribune avant, sur le modèle du Mondial, de prendre place à la table de marque.
Propos recueillis par Hubert Guériau pour la FFHB
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