Afin de renforcer encore l’importance de l’arbitrage, la FFR crée un nouveau label. Cet outil de promotion et de valorisation des efforts consentis dans le domaine par les clubs recèle de multiples vertus.
À la rentrée prochaine, les 980 écoles de rugby (EDR) labellisées du pays pourront ajouter une nouvelle plaque sur le mur des récompenses du club-house. Un sifflet y figurera, symbole de la nouvelle labellisation de leur école d’arbitrage. Validée en décembre dernier par le Comité directeur de la FFR, sa mise en place poursuit plusieurs objectifs : « Récompenser les clubs sensibilisés sur ce domaine déjà ; c’est aussi un bel outil de valorisation qui va aussi nous permettre d’insister sur l’opération “L’arbitre au cœur de son club”, devenue essentielle. Ce sont vraiment ces arbitres de club qui feront fonctionner ce label. On espère que les présidents vont être attentifs à cette opération et tout faire pour faire valider leur école d’arbitrage », expose Philippe Marguin, Directeur technique national de l’Arbitrage (DTNA) en charge de la formation. Il est aussi l’architecte de ce dossier, ouvert il y a de longs mois. « Depuis quelques années, l’arbitrage est entré dans les mœurs des clubs. On était souvent sollicités pour des créations d’école d’arbitrage mais la terminologie n’était pas la même pour tout le monde. Regrouper quatre ou cinq arbitres et les faire travailler ensemble, ce n’est pas le but. Cette partie de la formation reste le travail de la DTNA. On voulait trouver les moyens d’aider ces clubs qui veulent développer l’arbitrage au sein de leur structure. »
Une école d’arbitrage pour chaque école de rugby
On trouve la définition convenue dans le document officiel : « Une organisation au sein de laquelle la connaissance de la règle et les principes d’arbitrage sont travaillés ». De l’enseignement donc, pas de la formation. La nuance est de taille pour Philippe Marguin. « L’objectif d’une école d’arbitrage est que tous les joueurs d’une EDR soient interpellés à un moment de leur parcours sur les règles du jeu. La connaissance de ces règles va leur permettre d’être plus performants sur le terrain. Même au plus haut niveau, comme en équipe de France avec Jérôme Garcès intégré au staff, on voit bien que c’est un facteur important de performance. »
Garantir une formation du joueur sur la connaissance de la règle dans toutes les EDR fait d’ailleurs partie de la charte déontologique du rugby français. La charte de l’arbitrage va, elle, être modifiée afin d’intégrer le nouveau label, dont l’importance est encore signalée par Philippe Marguin : « Notre postulat de départ, c’est qu’il y ait une école d’arbitrage pour chaque école de rugby. Et qu’avec toutes les actions mises en place en son sein, certains y prennent goût et décident de s’y investir davantage », planifie le DTNA en charge de la formation.
Quatre premiers critères définis
Comme le label EDR est un outil de promotion pour le rugby en général, celui des écoles d’arbitrage doit bien sûr agrandir le contingent de sifflets de pays. Le problème majeur rencontré par les arbitres débutants est de devoir souvent choisir entre le match avec les copains et officier sur un autre terrain. Fin février, une passerelle a été dressée avec les fédérations scolaires affinitaires. « Quand un jeune double licencié arbitre le mercredi avec l’UNSS ou l’USGEL, cela sera désormais pris en compte dans les obligations du club FFR. Et il pourra jouer le samedi avec son équipe », décrypte Philippe Marguin.
> Lire la suite sur le site de la FFR