Le 24 janvier est la « journée internationale du sport féminin ». Imaginé en 2014 par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et le Comité National Olympique et Sportif Français, l’objectif est de donner plus de visibilité au sport féminin, dans les médias en adaptant les programmes et traiter du sport féminin autour de 4 grands axes :
- Le développement de la pratique féminine du sport
- la présence des femmes dans les instances dirigeantes sportives
- l’économie du sport féminin
- la médiatisation du sport féminin
interview de Mélissa Leboeuf, arbitre de rugby en Fédérale 1.
Quel est votre parcours ?
J’ai été joueuse au Lou Rugby, avec lequel j’ai obtenu 2 titres de championne de France, et j’ai commencé à arbitrer en 2016 tout en continuant de jouer a l’époque en Élite 2 et passer les différents diplômes dont l’examen fédéral en 2019. En mai 2019 après notre titre j’ai décidé d’arrêter de jouer pour me consacrer pleinement à l’arbitrage et en septembre j’étais promue en fédéral 3. À ce jour j’évolue en Fédéral 1 chez les hommes et Élite 1 chez les filles.
Que représente pour vous la journée du sport féminin ?
C’est la mise en lumière de l’investissement et des sacrifices que mettent œuvres les femmes dans leurs vies quotidiennes, partagées entre leurs vies professionnelle, familiale et sociale.
Est-ce que cette journée est importante pour l’arbitre féminin ?
Cette journée est importante pour la femme sportive et engagée. Pour l’arbitrage féminin je dirais qu’elle est importante pour communiquer sur cette fonction qui est ouverte à tous, et mettre en avant les arbitres qui sont représentées à l’image de Stéphanie Frappart dans le foot et Aurélie Groizeleau et Doriane Domenjo dans le rugby.
Avez-vous remarqué un changement de perception sur l’arbitrage féminin depuis vos débuts ?
Oui, les mœurs changent, et les images de femme arbitres sur des compétitions masculines ont permis ces évolutions.
Qu’est-ce que l’arbitrage vous apporte dans votre vie ?
L’arbitrage m’apporte énormément de plaisir, de moments partages, de convivialité , avec les arbitres, joueurs (se)s, dirigeants. Mais aussi de la performance. En tant qu’ancienne joueuse il est important de se fixer des objectifs, d’accompagner le jeu d’une autre manière, se remettre en question après chaque match, de travailler sur la gestion de ses émotions.
Quels conseils donneriez-vous à une jeune fille pour l’inciter à venir à l’arbitrage ? Pourquoi ?
Je lui dirai qu’il est possible de concilier le jeu et l’arbitrage. Et que pour être encore plus performante sur le terrain la connaissance de la règle est primordiale . Et que lorsque qu’elle ne prendra plus de plaisir en tant que joueuse, ou bien suite à une blessure , elle pourra pleinement se consacrer à l’arbitrage et prendre énormément de plaisir. Et nous sommes là pour l’accompagner.
Et l’arbitrage c’est avant tout une famille, de la bienveillance, et de la convivialité.