Karim et Raouf Gasmi, arbitres internationaux de handball

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Raouf et Karim Gasmi, arbitres de hand : « Nous avons toujours la volonté de faire une bonne performance… »

Raouf et Karim Gasmi, duo de choc au plus haut niveau de l’arbitrage de handball international, reviennent pour nous sur leur 3ème sélection lors d’un championnat du monde. Une expérience en Suède et en Pologne inspirante pour les jeunes handballeurs.

 

Comment s’est passé votre aventure en Suède et en Pologne ?

Ça s’est plutôt bien passé, on a pris beaucoup de plaisir dans ce qu’on a fait. Il y avait 2 pays qui co-organisaient le Mondial sur plusieurs sites, et on a pu arbitrer plusieurs équipes, plusieurs groupes, donc pour nous, c’est une belle aventure humaine très enrichissante.

On a fait un match de tour préliminaire et 2 matchs de poule : « Suède – Cap Vert », « États-Unis – Bahreïn », et puis on a fini sur un match « Islande-Brésil ». Une très belle ambiance sur le match de la Suède qui co-organisait le mondial, et sur le match de l’Islande dont les supporters sont venus en nombre, car ils avaient affrété pas moins de 4 avions.

Quel bilan pouvez-vous effectuer ?

Nous sortons de ce mondial grandis, on a acquis de l’expérience, on a répondu aux attentes et puis on a eu la confiance de nos responsables.

C’est déjà votre 3ème désignation à un mondial, avez-vous le sentiment d’avoir progressé sur la gestion de ces matchs à pression ?

C’est notre 2ème participation en réalité parce que sur la précédente édition en Égypte, on avait été diagnostiqués positifs au Covid la veille de notre premier match et du coup, on n’avait pas eu l’opportunité d’officier sur ce tournoi.

C’est finalement notre 2ème grand événement. On est très contents parce qu’on sent qu’on emmagasine de l’expérience. Après on a un championnat français qui est assez dense et on arbitre pas mal de matchs de Coupe d’Europe donc on prend ce qu’il y a à prendre sur un mondial et on travaille en France aussi sur nos matchs.

Il n’y a pas de vraie différence, nous avons toujours la volonté de faire une bonne performance, de la motivation et « excitation » de participer à un tournoi majeur de notre sport.  Après, il y a une grande préparation sur le plan physique, sur le plan mental, sur le plan des règles de jeu depuis septembre.

Vous avez d’ailleurs été amené à juger un fait de jeu peu fréquent, que s’est-il passé ? 
(Morsure d’un adversaire)

C’était une situation exceptionnelle, au sens propre du terme ! Après, c’est un fait de jeu, on a appliqué le règlement et ensuite ce n’est plus de notre ressort, c’est la commission de discipline qui gère ce type d’événement.  On est tellement préparés par rapport à ce mondial depuis des mois, que finalement, on est prêts à toutes situations, même les plus exceptionnelles.

Deux binômes français étaient présents. Avez-vous eu le temps d’échanger sur place et de vous faire des retours sur vos matchs ?

Comme ce mondial se déroulait sur 2 pays, on ne s’est croisés que 2 jours à Göteborg et on a pu on a pu échanger sur pas mal de choses, et on a notamment parlé du tournoi, de nos matchs.

L’équipe de France repart avec la médaille d’argent. Ce type d’évènement suscite-t-il aussi des vocations chez les jeunes vers l’arbitrage ?

On espère que ça suscite déjà des vocations en terme de pratiquants licenciés et si dans le lot des enfants ou des adultes viennent à l’arbitrage ce sera super. Qu’il y ait des jeunes ou des moins jeunes qui s’intéressent au handball, c’est déjà la chose la plus « importante ».

Avez-vous eu des liens avec l’Equipe de France avant ou pendant le mondial ?

En amont du mondial, à la demande du staff de l’équipe de France, on est intervenus, on a eu un échange avec eux et on a présenté pas mal de clips sur des nouvelles règles, sur les tendances et les consignes qu’on aurait pour le Mondial afin d’être tous préparés au mieux.

C’est enrichissant pour nous aussi. En tant qu’arbitre, je pense qu’on partage tous la même passion et on est tous sur le « même bateau ». C’est dans notre intérêt à tous d’échanger, de travailler ensemble dans le but de développer et de faire évoluer notre sport.

En France, deux binômes d’arbitres vont pouvoir devenir professionnels la saison prochaine. Êtes-vous candidats ?

Il y a effectivement un projet de professionnalisation et il y a actuellement des discussions qui vont dans ce sens. Ça fait partie de l’évolution de la fonction d’arbitre et de l’évolution de notre sport, donc s’il y a l’opportunité et si les conditions sont réunies, nous verrons.

 

 

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