Chloé Pelle est une joueuse internationale française de rugby à XV et de rugby à sept occupant le poste d’ailier en club avec le RC Chilly-Mazarin depuis 2020, en équipe de France depuis 2011, et au sifflet depuis début 2022. Elle est vice-championne du monde et olympique.
Que vous inspire le slogan suivant, « l’arbitrage se conjugue au féminin » ?
Je trouve qu’il est important d’inspirer des jeunes filles pour leur donner envie de devenir arbitre.
Qu’est-ce qui a changé dans les mentalités depuis votre arrivée ?
Étant arrivée récemment à l’arbitrage je n’ai pas vu d’évolution particulière dans les mentalités mais j’ai toujours été très bien accueillie en tant qu’arbitre que j’ai arbitré des hommes ou des femmes.
Vous êtes amenée à arbitrer des hommes et des femmes. Qu’est-ce qui est le plus dur ?
Hormis sur le plan physique et la longueur des jeux au pied je n’ai pas vu de différence entre les catégories hommes et femmes que j’ai arbitré.
Pensez-vous que l’arbitrage puisse devenir totalement mixte dans les prochaines années ?
Le problème pour la mixité de l’arbitrage à haut niveau c’est que la vitesse du jeu est beaucoup plus importante sur les catégories hommes et que donc une femme arbitre doit avoir des qualités physiques supérieures à la moyenne pour pouvoir être toujours bien placée et donc bien arbitrer, ce qui est plus rare. En revanche en catégories amateurs si on arrive à former et intéresser suffisamment d’arbitres femmes il est tout à fait possible qu’on arrive à une mixité totale.
Devenir arbitre est-il un moyen de vous accomplir professionnellement et personnellement ?
Devenir arbitre est une façon pour moi de préparer mon après carrière de joueuse professionnelle de rugby à 7 et de garder un lien avec ce sport qui me passionne.
Comment votre passion pour l’arbitrage est-elle arrivée ?
Je joue à haut niveau depuis 2010 et j’ai toujours aimé connaître les subtilités de la règle car cela permet à mon sens de pouvoir jouer avec. J’ai souvent voulu savoir jusqu’où on pouvait repousser les limites du cadre et il fallait donc que je connaisse très bien les règles.
Quels conseils donneriez-vous à celles qui n’osent pas franchir le pas et prendre le sifflet ?
Je dirais qu’elles ne perdent rien à essayer. Si elles n’aiment pas ça elles peuvent toujours le dire et arrêter. La seule chose qu’elles risquent c’est d’attraper le virus et de se rendre compte qu’en fait elles adorent ça.
En quoi est-il important de s’engager dans la durée quand on est arbitre ?
Pour pouvoir arbitrer au mieux il faut bien comprendre le jeu et être capable d’anticiper le mouvement. Cela vient avec le temps. Avoir pratiqué ou pratiquer encore le rugby aide aussi mais rien ne remplace l’expérience.
Quels moyens ont été mis en place pour vous accompagner en ce sens ?
Nous sommes deux joueuses ou anciennes joueuses professionnelles de rugby à 7 à avoir commencé une formation d’arbitre pendant notre carrière professionnelle. La DTNA m’aide beaucoup pour aménager ma formation et me permettre de suivre ou de rattraper mes séances en fonction de mes disponibilités afin que tout le monde y gagne.
Quels sont vos prochains objectifs et vos axes de perfectionnement ?
Pour l’instant je souhaite valider mon niveau fédéral en fin de saison afin de pouvoir être classée et aller potentiellement arbitrer le plus haut niveau féminin ou même du niveau international plus tard si je suis suffisamment bonne arbitre. Il faut néanmoins encore que j’acquiers de l’expérience au niveau de mon placement.
Retrouvez leur reportage qui lui avait été consacré sur www.FFR.fr
Si vous souhaitez vous essayer à l’arbitrage, rien de plus simple, envoyer un mail à jeveuxarbitrer@ffr.fr