A peine le sifflet rangé, Salem Attalah, arbitre du Comité de Franche-Comté, a voulu transmettre son expertise aux jeunes arbitres Africains. Une aventure humaine qui a ramené Salem sur le sol Algérien, berceau de la famille Attalah, mais aussi dans tous les pays francophones attirés par le rugby…et la passion de l’arbitrage.
Comment tout a commencé avec Rugby Afrique ?
« Lors du Tournoi des Tri-Nations du Maghreb, à Oran, en décembre 2017, j’ai été désigné par Rugby Afrique comme arbitre de centre aux côtés de deux assistants, Sénégalais et Tunisien. A la fin des matches comme je le faisais en TOP14, j’ai proposé à mes collègues de revoir la rencontre à la vidéo. Dès les premières images les erreurs de jugement, les miennes comme les leurs, sont apparues évidentes. Ils ont été très surpris par l’exercice que moi je considère comme indispensable pour l’avoir pratiqué pendant de nombreuses saisons. Mais pour eux ce fut une véritable découverte et en même temps un déclic pour moi et mon après carrière. Je cherchais à transmettre mon savoir et à rendre au rugby ce qu’il m’avait apporté, je venais de le découvrir. »
Quel a été le sens de votre démarche auprès de Rugby Afrique ?
Salim ATTALAH : « J’ai rencontré le président, Aziz Bougja, à qui j’ai proposé de contribuer à la formation des arbitres dans les pays francophones. (Tunisie, Maroc, Algérie, Gana, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Sénégal, Gabon, Nigéria, Mali, Madagascar). Mon argument a été de dire : “vous faites venir des techniciens européens qui font progresser les joueurs Africains et le jeu, mais si parallèlement vos arbitres ne sont pas formés en même temps ils seront vite dépassés. “ Le président qui a une vision globale du rugby et des ambitions pour ce sport en Afrique, m’a proposé d’accompagner le développement des arbitres au cours de stages réguliers. J’ai accepté avec enthousiasme ! »