A l’occasion de la journée internationale de la femme, La Poste vous présente des portraits de femmes arbitres des différents sports partenaires. Interview de Pauline Dupont est une jeune arbitre de 22 ans, qui « fête » déjà 10 ans d’arbitrage !
Pouvez-vous nous parlez de votre parcours dans l’arbitrage ? Comment y êtes-vous venue ?
J’ai commencé l’arbitrage à l’âge de 12 ans environ, pour dépanner mon club. L’arbitrage m’a tout de suite plu, et je me suis mise en binôme avec un garçon avec lequel j’ai arbitré pendant 7 ans. Nous avons participé à plusieurs compétitions, notamment les finalités intercomités à Orléans l’année du bac. Ensuite, il a du partir pour ses études au Paraguay, on m’a alors retrouvée une fille avec laquelle je suis passée G4 (national) dans l’année suivante. Elle a du déménager et aujourd’hui je suis actuellement avec une nouvelle fille, Amandine et nous avons beaucoup de projets. Nous sommes allées aux Interpoles à Bourg de Peage en février, et sommes conviées au SN3 d’Amiens dans quelques jours.
Comment votre passion pour l’arbitrage est-elle perçue par votre entourage (amis, familles, collègues…) ?
Ma passion est extrêmement bien perçue dans la mesure où l’arbitrage est peu commun pour les jeunes filles/ femmes. De plus, le handball revêt des valeurs particulières et un bon état d’esprit. Ma famille et mes amis m’encouragent dans ma passion et savent qu’elle est importante pour moi.
Est-il parfois difficile de concilier l’activité d’arbitre, votre vie professionnelle et votre vie de famille ?
La conciliation de l’arbitrage avec mes études de droit et ma vie personnelle demande de l’organisation, mais c’est faisable. Il suffit d’être organisée, motivée et déterminée pour pouvoir être libre le weekend tout en menant à bien ses activités extérieures, notamment les études qui sont importantes.
Pensez-vous qu’aujourd’hui il soit plus difficile pour une femme d’arbitrer ?
Je ne pense pas qu’il soit plus difficile pour une femme d’arbitrer, même si les statistiques démontrent que le nombre de binômes féminins est inférieur au nombre de binômes masculins. Il suffit d’être passionné, pour pouvoir avoir envie chaque week-end d’aller arbitrer. Le fait d’avoir de bons formateurs nous prépare et nous permet d’appréhender au mieux chaque rencontre. Le suivi des binômes est primordial pour permettre une progression, corriger les erreurs et préparer l’avenir. Le plus important est de prendre plaisir et d’être de bonne humeur, afin de créer des liens avec les managers et les joueurs, ce qui facilite les rencontres.
Qu’est-ce que l’arbitrage vous a apporté dans votre vie ?
l’arbitrage m’a permis d’apprendre à être organisée, rigoureuse et d’avoir toujours envie de me surpasser. De plus, cette activité atypique est souvent appréciée et peut faire la différence entre plusieurs étudiants dans des lettres de motivation puisqu’elle traduit une certaine capacité à respecter les règles, à s’organiser et à prendre des décisions rapidement en les faisant accepter.
Quel a été votre meilleur souvenir d’arbitrage ?
Difficile de choisir quel a été mon meilleur souvenir, il y en a plusieurs. Je dirai, le 5ème tour des intercomités chez moi, à Rouen, où nous nous étions beaucoup amusé avec mon premier binome, mais également la montée en G4, et les différents tours d’interpoles… Le meilleur souvenir reste à venir avec Amandine maintenant !!!
Quels sont vos projets concernant l’arbitrage ?
Mon projet, et notre projet, puisque nous sommes deux, est d’arbitrer au plus au niveau auquel nous pourrons prétendre, et nous nous en donnerons les moyens. Nous souhaitons également porter les valeurs du handball féminin et plus précisément encourager les binômes féminins à persister dans l’arbitrage.
Un grand merci à Pauline Dupont pour sa disponibilité et sa passion pour le handball et l’arbitrage !
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