De plus en plus nombreux, les échanges verbaux entre arbitres et joueurs doivent respecter quelques préceptes. Pour que le rugby reste un sport équitable de gentlemen.
Devenu acteur principal des matches de rugby professionnels, l’arbitre est en permanence sous l’œil des caméras, l’oreille des micros. Chacune de ses prises de parole entre dans le domaine public. Cela peut offrir quelques sorties cocasses. Mais le rire n’est pas toujours le propre de l’arbitre. « Ça peut permettre dedédramatiser certaines situations, mais il ne faut pas non plus en abuser », tranche Damien Dauvissat.
À 23 ans, il effectue déjà sa troisième saison en Fédérale 2. Il n’est bardé d’aucune technologie le dimanche, mais rencontre les mêmes problématiques que ses homologues des étages supérieurs, comme Alexandre Ruiz, devenu malgré lui dialoguiste des épisodes du Top 14 chaque week-end. « Il y ade plus en plus de discussions,c’est vrai. C’est dû à l’évolutionde notre sport, de la société, desmentalités, des enjeux, clairementpassés dans une autre dimension. Il y a plus de pression sur le dos des joueurs et, automatiquement, sur nous. »
Un objectif de transparence et d’autorité DTN adjoint de l’arbitrage, Franck Maciello se souvient d’un temps que ses deux jeunes collègues n’ont pas connu. « Dans les années80 et 90, les arbitres necommuniquaient pas trop,les joueurs non plus ducoup. Dès qu’il y avait unecontestation, l’équipe prenaitdix mètres ! Maintenant,les arbitresparlent plus,tout le mondes’infiltre dansla brèche etcela donnedes discussionsinterminables.On ne doitpas tomberdans un traversde justification », prévient-il.