André Sojka : « je suis marié à une femme d’arbitre »
35 ans de mariage…avec l’arbitrage !
En 35 ans d’arbitrage et avec plus de 1000 matches au compteur sur les terrains de football, il en a de souvenirs, André Sojka.
Le plus beau ?
Le jour où, en finale de Coupe, des supporters sont venus le féliciter chaleureusement pour sa prestation. Détail qui a son importance : il s’agissait des supporters de l’équipe…vaincue. Aujourd’hui, dans son club de Bully-les-Mines où il est toujours arbitre en activité, il se fait fort de « donner aux jeunes ce que j’ai appris, voire plus. En leur inculquant des valeurs, notamment celle de respect et du goût de l’effort ». Et son investissement paye : cinq des neufs arbitres du club sont issus de la formation qu’il a mise en place. Dans son métier d’encadrant à La Poste de Lens, il cultive les mêmes valeurs avec ses facteurs : « grâce au sport, j’ai une approche plus aisée, j’arrive à faire passer des messages et l’esprit d’équipe entre facteurs est d’autant plus fort ».
Alors André, l’arbitrage, un sacerdoce ?
« Les effectifs baissent de 20% par an. Dans un monde où le bénévolat se fait de plus en plus rare et où on n’ose moins prendre de responsabilités, je persiste à dire que l’arbitrage est une belle école de la vie. C’est un éternel recommencement. Aucun match ne ressemble à un autre. »Il n’est donc pas étonnant d’avoir croisé André, avec ses jeunes, aux cérémonies de remises de maillots organisées par La Poste dans le Nord-Pas de Calais l’automne dernier à la CCI de Saint-Omer ou en marge d’un match de basket pro féminin, à Villeneuve d’Ascq. Quitte à avoir laissé seule deux soirs de plus son épouse (« mon plus fidèle soutien ») et à faire parler à nouveau sa jolie formule : « je suis marié à une femme d’arbitre ».