Arbitre international pendant 10 saisons avec son compère François Garcia, Jean-Pierre Moréno mettra un terme à sa carrière d’arbitre à la fin de l’exercice. Parmi les heureux récipiendaires de la médaille d’or de la FFHandball remise lors de l’assemblée générale, il revient sur son parcours.
Es-tu sensible à un tel hommage ?
Même si je ne regarde pas forcément derrière moi, oui, bien entendu, c’est touchant. Je pense à ceux qui ont fait partie de ma carrière et qui ne sont plus là aujourd’hui : Jean-Pierre Lacoux, les présidents de la CCA, Laurent Pazinsky, Jean Lelong ainsi que Michel Dockwiller. Une longue carrière, ce sont des petites choses mises bout à bout.
Comment est née la vocation ?
Je pense à mon président d’alors du Cercle Olympique Spiripontain (club à Pont Saint-Esprit) car c’est avec lui que l’aventure a débuté. Un samedi matin, il est venu nous récupérer, avec un copain, à l’arrêt de bus pour nous envoyer à Montpellier, en taxi, passer un examen d’arbitrage. C’était un choix moins coûteux que de payer l’obligation. J’ai reçu un 3 sur 20 car je n’avais rien préparé. J’étais vexé et cela m’a encouragé à bien me préparer pour la suite avec l’aide de mon entraîneur en sport-études, Jean-Pierre Lacoux. Il s’arrangeait notamment pour que je puisse arbitrer le mercredi en UNSS avant l’entrainement. J’avais 16-17 ans et cela m’a ouvert les yeux et je me suis dit que ce n’était pas possible de faire une carrière de joueur de haut niveau sans connaitre les règles.
À quel niveau de jeu as-tu évolué ?
J’ai joué jusqu’en N3. J’ai rapidement compris que j’étais barré en tant que joueur. J’avais postulé pour accéder au Bataillon de Joinville mais Maurice Mandin, aussi un voisin qui habitait à 6-7 km de chez moi, m’avait indiqué que j’étais sur la liste d’attente à cause de ma taille. Une carrière de haut niveau, ce n’était pas pour moi. J’ai rapidement arbitré au niveau régional puis une opportunité s’est présentée par Bernard Hort qui m’a associé à François Garcia en 1984.
Une association pérenne qui a gravi les échelons en parallèle de l’équipe de France masculine…
Oui en effet nous avons émergé en parallèleleus. Nous avons d’ailleurs assisté au premier titre mondial en Islande, en 1995. Avec François nous avions fixé l’objectif d’atteindre le niveau le plus élevé sur le plan national en dix ans. Dès 1990 nous l’avons atteint puis nous avons visé le niveau international.
> Lire la suite sur le site de la FFHANDBALL
© Source FFHANDBALL