L’arbitrage de rugby est de nouveau à l’honneur! L’école supérieure de commerce de Paris (ESCP) a accueilli ce mercredi une conférence intitulée « autour des arbitres ».
Romain Poite est décidemment sur tous les terrains! Deux jours après son intervention auprès des arbitres d’Ile de France, l’arbitre international français était convié sur le campus de l’ESCP aux côtés de Laurent Labit, Laurent Travers et Adrien Planté, respectivement entraîneur, entraîneur des avants et ailier du Racing Métro 92, pour une « causerie » autour de plusieurs thèmes au coeur de l’actualité: la mêlée, le jeu au sol et le protocole vidéo.
« Autour des arbitres » est née de la volonté de la FFR, de la LNR et de La Poste d’œuvrer pour une meilleure compréhension des règles du rugby et du rôle de l’arbitre, à travers des échanges publics avec les différents acteurs du monde de l’ovalie (joueurs, entraîneurs, partenaires et supporters). Lancée le 15 Octobre dernier à Oyonnax, c’est donc Paris qui recevait cette 7ème étape d’une tournée qui s’achèvera au cours de la saison 2014/2015, après avoir visité l’ensemble des clubs de TOP 14 et de PRO D2.
Si la subtilité de certains faits de jeu demeurait encore floue pour certains au sortir de l’amphithéâtre, cette conférence a eu le mérite de mettre en avant la difficulté du rôle d’arbitre de rugby. Jeu plus rapide, évolution régulière des règles, enjeux économiques et sportifs toujours plus importants, pression médiatique et populaire, telles sont les données auxquelles un arbitre de TOP 14 doit faire face de nos jours.
Alors certes l’assemblée n’a pas manqué d’idées pour aider l’arbitre à pallier ces difficultés: arbitrage vidéo tout au long du match, « challenge » donnés aux entraîneurs sur le modèle du tennis, bras levés en mêlée, autant de propositions qui pourraient éventuellement diminuer le nombre d’erreurs d’arbitrage. Mais à quel prix? Au regard de la faible popularité de l’arbitrage vidéo cette saison, 7 ans après son lancement officiel dans le TOP14, on peut se poser la question.
Aujourd’hui la tendance est plutôt à la professionnalisation des arbitres, afin de répondre aux exigences d’une fonction devenue hautement complexe, physique et technique. L’arbitre central est et doit rester le principal garant du jeu, mais cela passe aussi par une prise de conscience des joueurs, des entraineurs, du public que l’erreur est humaine.